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 (Au ciel de mon empire)

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Sibylle Daumas
≮ Putain on est quand même des frères Marchons vers le même horizon ≯

Sibylle Daumas
hardhome

ici depuis le : 30/10/2015 Messages : 23 Localisation : camp Lawrence, hands in the mud or the blood (or both)

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MessageSujet: (Au ciel de mon empire)   (Au ciel de mon empire) EmptySam 31 Oct - 15:21


SIBYLLE JOLENE DAUMAS

Il y avait quelque chose de si dérisoire dans les mouvements qu'elle faisait pour retrousser ses cils au noir
"

Dans tes rêves
naissent les
ailes azur
que je garde
dans ce livre perdu
Je collectionne
tes
larmes.
" .

prénom : Sibylle, elle n'a pas vu la guerre venir, divinatrice désuète. pourquoi ce prénom, elle l'ignore et ne semble pas même encline à connaître les historiettes dont il semble gorgé. Jolene. ○ nom : Daumas comme le grand homme puis le petit et entre : le moyen. Ça n'a pas d'importance. Ça n'a plus d'importance. Daumas comme la france qui panse encore ses blessures, ça s'infecte, ça suppure. ça plie sans rompre. et les cernes bleutées qui ornent l'azur des iris et le regard franc, jamais effacé. ○ âge : vingt deux années écoulées dans la joie, dans les cris, dans les pleurs et le goût de sang, sur les papilles, sale goût de cendre. ○ orientation sexuelle : les joues ne s’empourprent plus lorsque ces messieurs posent leurs regards sur elle. des œillades enflammées assumées, des rires à gorges déployées, des éclats qui se brisent et les sentiments nobles qui fuient les champs de bataille. histoire de. pas se retrouver exsangue dans la bourbe.○ situation matrimoniale : jeune femme , jeune folle, pardi. enfin, fiancée sans l'être. ça aide, d'y croire. de le faire croire. ça en dissuade, des bougres. on ne tombe pas amoureux, par temps de guerre. on tombe de nues, on tombe et on ne se relève plus. ○ métier : infirmière - les mains qu'elle plonge dans les entrailles et les vertiges qui ne saluent plus depuis des masses. parce que l'habitude s'est installée, les horreurs font parties du paysage. sales, sanguinolentes. ○ groupe : (bad blood) ○ avatar : Zoey Deutch (crédit : holtcupcakes)


i told you to run so we'd both be free


• Sibylle c'est le fruit d'une idylle née à Paris durant l'été 1922 et les jeux olympiques féminins. C'est le cadeau offert par la providence à ce journaliste français épris de cette institutrice anglaise venue se perdre de l'autre côté de la manche, l'union des accents, dans une union de corps. Sibylle c'est Jolene, enfant du monde, accueillie dans l'amour et la tolérance. Sibylle, elle a grandi dans le bas-Rhin là où s'étendait un vignoble, celui de son grand-père paternel, dans ce village ensoleillé qui a un jour fini entre les mains allemandes. Un jour, les cloches ont résonné, Papa Daumas est parti, laissant sa femme et sa fille veules, les yeux embués, les joues rosies. Puis, n'est jamais revenu. Sibylle a pris la main de sa mère, un soir, l'a serré bien fort et puis, elles ont traversé le pays pour rejoindre ce cousin "d'chez pas où" pour vivre avec près de Limoges. Et ce cousin, c'était un bêta mais un bêta avec de drôles de couilles, c'était Tiphain le métayer d'à côté qui le disait comme ça. drôles de couilles. • et depuis, Sibylle, elle utilise cette expression sans queue ni tête pour ponctuer ses phrases, lorsque le bon vin imprègne ses neurones serpentant à travers ses vaisseaux sanguins. Le langage se charge de fleurs et des odeurs vaporeuses de l'alcool, des rêves qu'on ne touche plus que du bout des doigts, des voeux que l'on prononce tout bas, sans trop y croire. " J'y crois plus" elle le siffle, parfois, seule dans le noir. • Thierry, cousin Thierry, fermier, il élevait plutôt le bétail. Cousin Thierry, il avait vécu la première, celle qu'on croyait der-des-der. Il avait la jambe caillassée, parait qu'un bout de métal s'y était fiché. c'était une des raisons qui l'avaient rendu inapte. Inapte. Sibylle n'a jamais compris cette expression. Quoiqu'il en soit, cousin Thierry, lui, il a combattu en filant au mot fritz les meilleures inflexions ( les plus insultantes), ce résistant fou. Malheureux ayant perdu son aîné en 40. Au début. Aux prémices. Avant même que la résistance s'éveille. Alors, ouai, Thierry, il faisait le relais depuis Limoges, accueillant et accompagnant les juifs issus de l'exode des pays limitrophes pour les aider. Et Sibylle se plaisait à croire qu'elle y jouait une part. C'est pas qu'au nom d'un pays en lambeaux qu'elle s'est levée mais au nom de tous ceux qui étaient tombés, tombaient. Ceux qui avaient embrassé leurs femmes, leurs enfants, son père, tous ceux-là, ceux qui avant de partir, avaient lancé des " au revoir" en guise d'adieu." et ceux qui viendraient." (mais qui ne reviendraient pas) • RNC. ATS. On les lançait comme ça, au détour de conversations anodines, entre dames, près de la fontaine sur la place du village. C'était léger, c'était des menaces, des mots qu'on se crachait. Foutus acronymes lourds de sens, lourds de possibilités, les promesses qui en suintaient ont fini par l'avoir et un printemps, Sibylle elle est partie. Elle a rejoint son pays maternel, ces femmes qui elles aussi en avaient marre grossissant leur rang, allure chétive ,apriori, volonté de fer explosant au faciès de quiconque lui cherchant des poux. C'était soit ça, soit rester là à ne rien faire. Faire plaisir à sa mère, rester saine et sauve puis, sauve qui peut en cas de pépin. La belle affaire. Elle l'a chuchoté, puis l'a hurlé depuis la grille, de la boue jusqu'aux jupons, un sourire confiant vrillant ses lèvres. "Je reviendrai, j'te le promets, maman", le genre de phrase bourrée d'incertitudes, découpée de regrets. Puis, elle a pleuré, Sibylle mais rien qu'un peu. Mais vraiment rien qu'un peu • "Keep your mouth shut, you fool" - Betty, Elizabeth Carlton, arrière petite fille d'un duc, enrôlée, dévoyée. Elle le disait souvent, elle attrapait son épaule, Sibylle serrait les dents, pinçait ses lèvres, devenait rouge de rage. Betty la tempérait lorsque Nurse Alpert faisait ses rondes, s'en allait de son petit commentaire, attisant les nerfs de l'impétueuse Daumas. "Any idea, miss Daumas ?" - elle le lançait avec ce ton, Nurse Alpert, l'air de dire : montre nous, petite sotte, l'étendue de ton ignorance. Sibylle comptait jusqu'à dix, prenait une longue goulée d'air, sous la prise ferme mais bienveillante de Betty. "Breathe, please, just take a deep breathe and think of something..." - Sibylle ne l'écoutait jamais, Betty. Elles furent séparées puis, un vendredi, on lui porta la nouvelle. Betty avait rejoint les cieux. là où les anges allaient entendre son rire mélodieux, voir son sourire atteindre ses yeux, virevolter ses longs cheveux roux. Elle avait eu de la chance, sa Betty. De ne pas voir la merde, de ne pas l'avoir jusqu'au cou. Elle en a perdu d'autres, des amies. des sœurs. des comme elle. Même cette vieille bique d'Alpert. Tous ces souvenirs, quelques mois, furtifs et éphémères pourtant si important. imprégnés profondément, dans sa tête et dans son cœur. Elle n'a plus le cœur au bord des lèvres, quand elle y pense. Faut dire, est-ce qu'elle en a encore, un cœur ? Y'a que des jours où elle sait plus, Sibby. • Elle a été à l'ouest, au sud puis, on lui a dit : allez en France, 1944. Les jours se sont amoncelés, les mois égrainés, les années ont fui. Trop vite, trop difficilement. "I'mma kick your ass..." - les mots qu'elle ravalait , sans cesse, fougueuse, impulsive, les blâmes, elle en avait soupé, pour insubordination. Sibylle s'était assagie ou presque. Rome ne s'était pas faite en un seul jour, il ne fallait ,diable, pas lui en demander autant. "i mean, i'mma report that slopping if you don't behave" elle essayait, un tantinet, de limiter ses propres débordements. " i swear" elle commençait surtout à nourrir l'idée de rejoindre l'ATS, exténuée par les morts, les cas désespérés et la constante sensation de ne pas être bien utile. • Laver le linge maculé de sang, administrer de la morphine ou bien de la pénicilline en espérant que ça soulage la douleur, la fièvre, la fureur. Elle l'avait constamment à fleur de peau et même si, l'espoir crépitait toujours, le découragement pointait parfois le bout de son museau difforme. Puis, les missive échangées avec sa mère lui rappelaient sans cesse la mort de son père et l'impression d'injustice qui s'en dégageait toujours. Elle jurait souvent, feignait la déférence lorsqu'on la sermonnait. Elle était statique et au fond, c'était ça qui la tuait. Lorsqu'elle se rêvait espionne, ombre vengeresse cachée dans les tournants, elle s'exténuait à panser les blessures, les siennes pourtant toujours à vif.

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