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 valentraux & les campements de l'armée

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La Lettre
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ici depuis le : 12/11/2014 Messages : 55
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MessageSujet: valentraux & les campements de l'armée   valentraux & les campements de l'armée EmptyVen 26 Juin - 18:02



a village is a hive of glass, where nothing unobserved can pass.

Transfrontalier avec la Belgique, les Ardennes est le plus petit département de la région de Champagne, au nord-est de la France. Cette partie de province bénéficie d'un climat tempéré la plupart du temps, même si toutefois il n'est pas uniforme tout le long de l'année. Les étés sont chauds, mais les hivers sont très rudes. À chaque période de grand froid, dans le nord des Ardennes, de la neige tombe à gros flocons et le gel s'installe, particulièrement tenace. Les habitants des nombreux villages s'enferment donc chez eux, d'autant plus avec ce que la France vit en ce moment. Les villes semblent être abandonnées quand des colonies de soldats qui les font vivre ne sont pas établies à proximité. Le département compte également un morceau de territoire recouvert par la Forêt d'Ardenne, grande étendue boisée qui s'étend jusqu'en Allemagne, en passant par la Belgique. D'après Jules César, elle était la plus grande forêt de toute la Gaule. Constituée d'arbres peu élevés mais très feuillus, elle a toujours constituée un point clé dans la mise en route des tactiques militaires. Dès l'Antiquité, l'Empire Romain se servait d'elle et de son emplacement stratégique pour ses armées.

Le plus grand village que compte les Ardennes à ce jour est celui de Valentraux, situé non loin de la lisière de la forêt. Il était autrefois le plus peuplé de la région derrière Durasque, la grande ville voisine. Après le début de l'occupation en France, un certain nombre d'habitants, représentant le quart de la population, quittèrent le bourg pour se diriger plus au nord ou vers le sud, gardant follement espoir qu'une vie meilleure les attendait peut-être ailleurs. Un autre quart du peuplement de Valentraux mourut, tout simplement. Parfois à cause du froid, de la fièvre ou d'une balle égarée, aujourd'hui, il ne reste plus que la moitié de la population initiale. La seule école que comptait le hameau est toujours ouverte, mais l'éducation des enfants est compliquée à mettre en place, les enseignants étant morts au combat ou bien ayant déserté. Parmi les cinq auberges, deux sont encore en activité. La bourgade étant séparée en quatre quartiers distincts, deux d'entre eux sont à moitié en ruines.

Témoin du spectacle que donnent les deux armées qui se font face aux alentours, il arrive quelque fois qu'un incident survienne, comme un coup de mortier non destiné aux habitants. Les rues ont cessé d'être nettoyées depuis longtemps, et des gravats encombre les trottoirs et les routes. Cependant, le secteur sud de Valentraux arrive toutefois à rester debout. C'est le quartier le plus vivant de tout le village. L'église, intacte, accueille encore les fidèles. Décrépie, mais fière de ne pas avoir bougé et de ne pas avoir une seule brique fêlée. L'auberge du Coq est le dernier endroit où l'on peut boire de l'alcool à des kilomètres. Elle sert depuis toujours les meilleures bières blondes de la région. Même avec les temps qui courent, elle s'efforce de garder sa renommée tant bien que mal. En effet, comme de partout en temps de guerre, le village commence à avoir du mal à s'approvisionner en nourriture depuis quelques mois. Le blé manque, tout comme les autres céréales comme l'orge, et chaque mois, un voyage est effectué par les agriculteurs de Valentraux pour aller chercher quelques rations dans la plus grande ville voisine à deux jours d'ici, Durasque.

Le camp des Alliés se situe  au sud-ouest, à l'extérieur de Valentraux. Malgré le fait que les villageois  doivent parfois partager leur  peu de nourriture avec eux, ils sont d'accord pour dire que c'est pour la bonne cause. L'espoir de chacun, s'il en reste, est placé en leur victoire. Le camp Lawrence est localisé en plein cœur de la forêt des Ardennes, non loin du secteur sud du village. Il n'est pas rare donc de voir des soldats Américains déambuler dans cette partie de la ville. Mais le plus souvent, ils restent ensemble dans leur campement. Ce dernier occupe environ l'espace d'un hectare et contient de nombreux bâtiments montés avec des planches de bois et des morceaux de toile. Parmi eux, on peut compter un quartier général, une infirmerie (qui est la plus grande et la plus remplie des structures), une grande tente faisant office de salle commune ainsi que quelques autres qui servent de dortoirs. Cependant, le matériel manque, et certains soldats se retrouvent à dormir par terre, sur des piles de couvertures. Chaque nuit, une vingtaine d'entre eux s'installe dans des trous de souris à la limite de la ligne de front, à l'est du village, pour prévenir et défendre le camp en cas de danger ou d'attaque du camp adverse.

Quant à ce dernier, il est situé au nord-est de Valentraux. Le camp Edwin ressemble à de nombreux aspects au camp Lawrence, à quelques différences près. Construit deux ans auparavant, se trouvant également dans la forêt des Ardennes, l'armée Allemande est mieux logée que les compagnies américaines. La plupart de leurs baraquements sont en béton, ce qui limite les maladies, l'isolement étant complet. Ils se situent de l'autre côté de la frontière, en Belgique, qui est encore occupée par l'Axe. Plus loin de Valentraux que les Américains, c'est eux qui occupaient le terrain avant qu'ils ne reculent plus loin dans la forêt. La surface du camp est environ de trois hectares, soit beaucoup plus grand que le camp Lawrence. Ainsi, il peut accueillir plus d'hommes. Dans le quartier nord-est de Valentraux, les allemands ne semblent pas vouloir partir. En effet, un ancien bâtiment, annexe de la mairie, est utilisée depuis l'arrivée des américains comme hôpital militaire. Trop d'hommes sont bléssés pour pouvoir être tous cantonnés au camp Edwin. Ainsi, ce sont les troupes allemandes qui occupent toute la partie nord de la ville, n'osant aller plus loin de peur de déclencher trop vite les hostilités avec l'ennemi. Les habitants, pour se rendre dans la partie sud, usent de stratagème et de passages secrets creusés sous les maisons afin de communiquer avec le reste du village. Le camp Edwin est équipé de deux radars capables de détecter les avions, les villageois retrouveront plus tard, à la fin de la guerre, une grande quantité de bandelettes d'aluminium disséminées parmi les arbres. On nous confirmera plus tard que la Royale Air Force larguait tout ce métal pour brouiller les ondes, et faire passer leur armée de l'air inaperçue. Mais les Anglais n'étaient pas les seuls à vouloir atteindre le camp Edwin. Les actions de sabotage sur la ligne de chemin de fer qui traverse la région deviennent de plus en plus fréquentes. Les allemands rentrant en permission par l'unique train qui dessert la ligne disparaissent sans laisser de trace. La Résistance est en marche.

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